16 septembre 2009

Je mutualise, tu mutualises, il mutualise, nous économisons.

Vous avez peut être dans votre armoire une perceuse dont vous ne vous êtes servis en tout et pour tout que 4 minutes sur les dix ans qu'elle a passé dans votre foyer. Mais vous êtes sympathique et c'est pourquoi vous la prêtez régulièrement à votre voisin.
Eh bien, sans le savoir, vous et votre voisin êtes coutumiers du concept de mutualisation.
Vous avez compris que certains biens ne sont utilisés que rarement. Ainsi, pour optimiser la dépense que vous avez effectué dans l'achat d'un objet, vous augmentez son temps d'utilisation (théorie économique du mutualisme). Cela représente un double avantage:
- Écologique: mieux utiliser un objet permet de consommer moins de matière,
- Économique: plus utiliser un objet lors de son cycle de vie accélère son amortissement. (plus d'informations sur l'économie de fonctionnalité sur cette page)
La mutualisation s'applique tout à fait aux quartiers durables au niveau de la construction de ses logements.
Certains espaces, notamment dans l'habitat collectif, consomment beaucoup de place alors que les habitants n'en ont l'usage que ponctuellement. Les quartiers durables, emprunts d'un engagement fort des habitants dans leurs lieux de vie, abritent souvent des expériences de mutualisations. Ces habitants s'entendent pour mettre en commun, lors de la construction de leur bâtiment, une buanderie commune, les locaux techniques ou une chambre d'ami qui servira à tous les voisins en fonction de leurs besoins ponctuels. Cela peut aussi se retranscrire dans la constitution d'un jardin partagé. C'est ainsi autant de mètres carrés économisés qui peuvent trouver une autre fonction.
Quels sont les bénéfices générés potentiellement par la mutualisation? Il est possible:
- de construire des logements plus grands pour le même prix,
- de diminuer la taille des logements pour diminuer leur coût,
- d'investir la somme économisé dans la qualité écologique du bâtiment.
Enfin, la mutualisation permet de créer du lien social avec ses voisins grâce à une communication accrue pour l'organisation de la répartition de ces espaces. Et comme disait Hésiode: "Un mauvais voisin est une calamité, un bon voisin un vrai trésor."...

1 commentaire:

  1. Précisons que dans l'exemple de la perceuse, le risque de la mutualisation est supporté par le propriétaire de l'objet (c'est lui a payé et si son voisin abîme la perceuse, c'est lui qui aura gâché ses économies). Il est donc important que les coûts de la mutualisation soient supportés par la collectivité dans son intégralité afin d'éviter des comportements de légèreté.

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